Rodín Kaufmann



La vie


la vie
n’est pas
suffisante
pour tant de
vide

par temps de
tant de vent
souvenirs
jetés
à l’égout

qui sait
ce que l’avant
devient

la voie
n’est pas bâtarde
elle est lasse
au hasard

le tard gâche
vacarme
du temps
qui passe

anciens l’hiver
mangeaient
des cardes
c’est l’art
d’être de
quelque part

d’où
quelqu’un parle
dans son
bavardage
de paroles
allaitées
perdre en vain
bouffées
viens toi
prends mon entrain

souffle

vue
les vies
s’en vont
lisses
sans risque
click & collect
d’îles tristes

et le torse
frappe
juste
comme
un
jour sans
lumière

comme
un
fruit sans
jus

c’est le
consensus
et le jour
est con sans lumière
j’en peux
plus
c’est sale c’est flou

je tape je tousse
buit de toux
et de coups
de lutte
de lumière
juste
c’est tout

le goût
de l’été
c’est toi

l’attendue
toi
prête
aussi
peut-être

souffle

quand s’arrêtera
le temps fermé
nous reprendrons
la route