Bruno Paternot



Oléacées


On the road
les corvidés kerouaquent discrètement
Choucas dehors
Cachous dedans, contre le mal de mer en voiture
On the read aussi
les haut-le-cœurs littéraires sont plus concrets en voiture.

Vitres ouverts et regard vitreux.

Reflets de vagues dans le champs d’oliviers. Mar Verde
Le vent fait bruisser les feuilles

Une frontière et hop, un autre monde.
Même vent, mêmes oliviers mais pas même beauté.
Une beauté toute espagnole
vale vale vale
Comme de l’œuf ou la poule, qui fut le premier de la carte ou du territoire ?
Peut-être que la frontière a été placée là parce que la beauté n’était intrinsèquement pas la même ?

Le sac et le resac des branchages
oléacées
L’envie de se jeter dedans, d’oublier son corps et la bataille
Jeter son corps pour nager dans les olives
Mer d’huile en préfiguration

L’envie de jeter son corps
sans « tri sélectif quadri-flux »
Olé
assez