Miquel Angel Adrover

Mon nom est Miquel Àngel Adrover Perelló et je suis né à midi le 27 septembre 1994 dans la ville de Campos, au sud de Mallorque. Depuis l’enfance je cultive le goût des mots, de la sonorité des syllabes, de la musicalité des voix et la magie de l’enchaînement des sons. Je ne me rappelle plus exactement quand j’ai commencé à écrire et à chanter, mais je sais que l’année où j’ai terminé mes études secondaires et commencé mes études universitaires de Langue et Littérature Catalane à la UIB, j’ai rejoins l’Associació Cultural Glosadors de Mallorca, où j'ai appris à maîtriser la technique qui consiste à mettre des idées concrètes dans des vers mesurés, à les chanter sans compter les syllabes et à être rapide et précis dans ce que je veux dire ou écrire. En 2019 j’ai franchi le pas de l’improvisation à l’écriture, sans jamais arrêter de chanter, j’ai publié avec Adia Edicions le livre de poèmes Ara he vist passar una mèrlera (maintenant j'ai vu un merle passer). J’ai aussi participé à différents récitals dans le pays et j’ai gagné plusieurs prix de poésie, comme ceux des Festes des Vermar de Binissalem (2016 y 2017) et les prix Josep Vivó de Menorca (2018 y 2020).






 





Le verre de cognac à la main
et le cul d’un cigare fort entre les dents.
C’est la clé de tout,
                  de la sagesse des hommes,
et de la vérité qui n’est juste que
quand elle jaillit de ses lèvres.

C’est celle-là
la clé de la victoire.

Payer son verre avec un billet brillant
et s’asseoir dans un autre bar, et un autre verre
et un autre petit cigare fort, payer sa tournée.

Ses mains qui ont déjà perdu l’écorce
regardent tout ça en silence,
comme qui ne languit pas les crevasses au petit matin
d’aller attaquer l’arbre avec un bâton.

Un arbre sans nom
qui un temps fut amandier
qui aujourd’hui n’est qu’un arbre et qui recouvre d’un tapis
blanc de larmes février
et attend l’assaut du bulldozer.

Ça c’est la clé de tout, de la victoire
de payer une autre tournée
et de la vérité, de la sagesse du peuple ;
La cendre aux crevasses des hommes
jour après jour,
arbre après arbre...