Bruno Paternot
Bruno Paternot est comédien et écrit pour le théâtre. Il porte le matricule 719849 à la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques.
Ses pièces ont été entendues dans des Centres Dramatiques Nationaux à Marseille («
La Valse des Ombres »), à Montpellier («
Uncouple »), à Orléans («
Roi des Amazones ») et à Poitiers («
Jumal »). Elles ont aussi été sélectionnés par différents comités de lectures inscrits au CND : Miranda à Nice, Panta Théâtre à Caen, Des mots et des actes à Paris.
En 2008, il écrit et réalise un film autour de l’œuvre de Valérie Rouzeau («
Pas voir Papa »).
Il répond à des commandes de compagnies professionnelles (cie Rêves du 22 mars – Gard), amatrices (cie Art de Thalie, cie Mandarines – Hérault, La Fenêtre– Gard) ou pédagogiques (Collège dans l’Ain, école primaire dans le Cantal).
Travaillant régulièrement pour la Maison des Littératures de Nîmes, il est habitué à porter à voix haute les poèmes des autres auteurs et autrices.
Il s’investit dès 2018 dans les créations de la compagnie Rêves du 22 Mars, pièces en bilingue français-occitan, spectacles tous-terrains que l’on peut jouer partout, projets hétéronomes qui mêlent création artistique / actions culturelles / enjeux sociaux et politiques. L’écriture de ses spectacles se fait aussi à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignon ou lors de résidences d’écritures.
Il fait partie de la bande infinie, collectif d’auteurs montpelliérains. Il anime également des ateliers d’écriture et publie textes et tribune dans la revue
Inferno.
Tohu-bohu interieur
Et BIM ! Une fleur dans la tête
Te voir
et se décore l’intérieur de mon cœur
Tapissé de font en comble
tohu-bohu intérieur
J’ai chaud.
Mes vaccins sont à jour.
La cochlea et le marteau. Mon cœur leur bat dessus
étourdissant
ça klaxonne
Je pense à tes yeux merveilleux dans le fond de ma persistance
Le cœur au ventre
L’estomac dans les talons Tourneboulé
et la tête ailleurs
Je commençais seulement à me trouver joli
et me voilà monstrueux d’amour
J’avale un pot de harissa à chaque regard vers toi
les gens en moi dansent
voyage vers l’étranger sans bouger
mon corps en quatre dimensions : moi, toi, le monde, mes rêves
Je me quadruple, décuple de toi à chacun de tes gestes aériens tout plein et au possible
Tu me rajeunis à m’en casser le col du fémur
Ma peau se tend, ma peau se tord, ma peau s’entend en toi
c’est ouf à bout de souffffffle
Chaque murmure de ton souffle est une prise de catch
je débarrasse la table et le plancher, de peur de peur de peur de peur
cette crainte absurde d’un amour non partagée. Ma puce.
Et moi qui me prenait pour un combattant
bouffé par mes djinns funestes
on se regarde en faisant semblant de ne pas se regarder
caché sous nos masques pour ne rien raconter
Ça te fais quel âge ? L’âge de m’envoyer à l’hôpital.